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Cette page comprend les grandes lignes de la nature du stress et des prises par lesquelles on peut entreprendre de le réduire.

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir par exemple Prévenir l'épuisement professionnel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Pour une liste de situations possiblement causes de stress, voir Identifier ses occasions de stress

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir Le mille-pattes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En deux mots

Nature du stress

On appelle stress la réaction hormonale déclenchée par le cerveau d’un mammifère quand il est dérangé par la faim, la peur, le froid, une période de rut, une intrusion dans son territoire, etc. Les hormones mises en circulation dans son sang rendent son corps plus apte à l’action rapide et amènent son cerveau à rester concentré sur ce qui trouble sa sérénité. Le stress est ainsi une réaction biologique d’adaptation destinée à régler le problème qui en est la source: le cerveau n’oublie pas qu’il y a problème et rend le corps prêt à agir.

Maintenues longtemps à un haut niveau, les hormones de stress affectent cependant le fonctionnement habituel du corps, créant malaises, maladies et, éventuellement, mort (des brûlures d’estomac aux  ulcères, puis aux ulcères perforés, par exemple).

Nous sommes des mammifères; notre corps réagit lui aussi de cette même façon hormonale quand notre sérénité est dérangée, ce qui nous fait ressentir des symptômes (plus ou moins intenses) tant que les situations importantes qui nous troublent ne nous semblent pas sous contrôle.

À court terme, cette réaction est rarement nocive; mais si elle perdure, elle devient menaçante tant pour la santé physique  que pour la santé psychologique. En ce sens, il importe de ne pas laisser durer les situations qui nous font vivre jour après jour de l'inquiétude, de la peur, de l'insomnie, de la fatigue, de l'agressivité, de l'irritabilité, de la panique, des sentiments dépressifs, des remises en question, etc., toutes situations qui engendrent et maintiennent une tension intérieure. Non résolues, elle finissent par nous rendre obsédés, stade auquel il devient difficile les solutionner et où la tension qu'elles provoquent risque fort de nous faire du mal.

 

Prises pour réduire son stress

 

Réduire son stress, c’est diminuer le taux circulant de ses hormones de stress. Pour ce faire, on dispose de quatre niveaux d’action, toute situation de stress humain comportant les quatre éléments suivants : on peut dire qu’une personne ressent une tension quand elle ne se croit pas vraiment en contrôle de certaines situations.

1. Les situations.

Tout ce qui est susceptible de déranger notre sérénité peut ainsi potentiellement faire monter le taux circulant de nos hormones de stress : des difficultés avec le temps, l’argent ou les autres, des changements, la maladie, l’actualité, enfin tout ce qu’on vit, tout ce dont on est informé peut nous troubler. Cela dit, le stress n'est dangereux que s'il dure longtemps, tout en se situant à des niveaux élevés.

Les actions, au niveau de tout ce qui meuble nos vies, visent à doser ce à quoi on est confronté (ni trop de choses, ni trop peu), à mieux harmoniser sa vie avec qui on est (Mozart fait enfin de la musique)  et à assurer une certaine variation de ses activités quotidiennes (physiques, intellectuelles, relationnelles, artistiques, etc.). En bref, on n'a ni trop de choses dans sa vie ni pas assez, et notre vie nous ressemble.

 

2. Le contrôle.

Le pouvoir que nous pouvons exercer sur une situation en affecte grandement le caractère stressant. Plus notre compétence à gérer la situation est grande, moins on vit de stress.

Les actions, à ce niveau, visent à acquérir la compétence nécessaire pour être en contrôle de ce à quoi on est confronté. On distingue l’action, qui mène à exercer une compétence ou à en développer une,  la fuite, qui nous fait rompre avec la situation (choisir ses combats) et l'expression des émotions, qui soulage de la tension en libérant de la charge émotionnelle liée à une situation et permet d'y voir plus clair.  On évitera l’inhibition, stratégie qui mène à se retenir d’agir et à rester tendu (par peur, par victimisation, par apitoiement, etc.). Les ruminations sont habituellement un bon signe d’inhibition.

 

3. La personne.

Ce qui stresse l’un ne stresse pas forcément l’autre. Question de capacité de contrôle, bien sûr, mais aussi et souvent question d’attitude. On trouve en effet un important levier de contrôle du stress dans notre façon de voir les choses, car moins on considère qu’une situation est grave, menaçante, urgente ou importante, moins notre cerveau ne commande la sécrétion d’hormones de stress.

Biologiquement, le stress dirige notre attention vers l’extérieur, vers ce qui nous dérange. Il porte aussi à y cibler notre action, comme si le stress appartenait à la situation. Mais il reste toujours possible de rediriger sa conscience vers l’intérieur  et de se demander pourquoi on se stresse avec ce qui semble a priori la source de sa tension. Un surplus de tâche n’est ainsi stressant que pour les gens... qui se stressent avec les surplus de tâche!. D’autres dorment tranquilles, « à chaque jour suffit sa peine»…

L’action, à ce niveau, porte à changer ou à assouplir certaines attitudes malsaines (perfectionnisme, tendance à faire des drames, appréhension, manque de confiance en soi, culpabilité non fondée, envie, auto-dénigrement, apitoiement, insatisfaction chronique, etc.) qui ajoutent un caractère stressant à des situations qui pourraient l’être beaucoup moins. On développe au contraire de l'optimisme, on s'autorise à agir, à poser ses limites, on lâche prise sur les choses moins essentielles ou hors de sa portée, on profite de ce qu'on a fait ou de ce dont on dispose, etc.

 

4. Les symptômes.

La réaction hormonale associée au stress tend automatiquement les muscles, augmente la glycémie et la fréquence cardiaque, nuit au sommeil, rend quelque peu obsédé par ce qui nous dérange, crée de la fatigue, de l’irritabilité, etc. C’est en prenant conscience de ses symptômes qu’on peut savoir si son niveau de stress est menaçant pour sa santé.

Une quatrième prise sur le stress consiste à diminuer le taux des hormones directement dans le corps. On peut y arriver en utilisant régulièrement des techniques de relaxation ou de méditation, en pratiquant régulièrement une activité physique, en dormant suffisamment, en réduisant le cas échéant une consommation importante de caféine ou d’alcool, en prenant une médication qui réduit l'anxiété et/ou en se donnant régulièrement du temps de détente ou de ressourcement.

L’utilisation sur-le-champ de certaines de ces méthodes peut aussi avoir un effet bénéfique : quelques respirations abdominales, une promenade ou une sortie de jogging, un anxiolytique, une activité qui nous change radicalement les idées, voilà qui peut permettre au cerveau de relativiser automatiquement l’importance ou l’urgence de la situation. Bien sûr, il sera utile de revenir ensuite sur les suites à donner à la difficulté.

 

Pour une majorité des gens que nous voyons dans nos bureaux de consultation, il y a une situation qui crée problème, une situation dont les répercussions se font cependant sentir dans de nombreux autres secteurs de la vie. Des problèmes de travail, de couple, de maladie, d'argent peuvent ainsi devenir obsédants et occuper la pensée à tout moment de la vie, même la nuit s'ils sont une cause d'insomnie. Nous travaillons à la résoudre, certes, mais nous travaillons aussi à réduire le stress qu'elle fait spontanément augmenter.

Cette idée reste fondamentale: quand une situation de vie crée problème, elle crée aussi du stress. Il importe d'agir sur la situation, mais il importe aussi de réduire le stress qu'elle nous fait vivre si on ne veut pas qu'il provoque des malaises et des problèmes de santé. Ce stress peut être réduit même si la situation n'est pas encore sous contrôle.

L'ensemble de ce site propose des moyens de comprendre le stress à partir des quatre niveaux décrits plus haut, invite à se situer en regard de ce qu'on a appris et il donne des moyens d'agir à l'un ou l'autre de ces niveaux. La structure comprendre-se situer-agir nous semble constituer une bonne base pour les changements jugés utiles. 

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