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Voir l'article Stress: mode d'emploi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce qu’il est utile de savoir

Lorsque nous ne nous sentons pas en contrôle de certaines situations que nous jugeons par ailleurs importantes ou que nous faisons face à des défis, certaines parties de notre cerveau s’activent. Il en résulte une augmentation du taux de certaines hormones (dites hormones de stress). Ces dernières sont des produits que notre corps fabrique et qui, mis en circulation dans notre sang, nous rendent plus efficaces sur le plan musculaire.  Si la tension qui résulte de cette réaction biologique reste élevée longtemps, elle aura un impact négatif sur la plupart de nos organes, dont notre cerveau. On parle alors de mauvais stress et de stress chronique.

La tension liée aux difficultés de la vie, maintenue longtemps à des niveaux élevés, mène à des problèmes de santé physique ou mentale.

Sentiment de contrôle

Le sentiment de contrôle peut être repris grâce à:

- une série d’actions qui s’avéreront efficaces pour résoudre la difficulté qui cause la tension, soit en appliquant des solutions efficaces, soit en rompant avec la situation (ex : quitter un emploi irrémédiablement malsain);

- un changement d’attitude qui réduira à nos yeux l’importance de cette difficulté ou nous donnera de nouvelles façons d’en venir à bout (ex : je m’autorise à me reposer même si je n’ai pas tout terminé ce que j’avais mis au programme);

- des stratégies de réduction de la tension directement au niveau corporel et/ou psychique (respiration diaphragmatique, massage, activité physique, par exemple).

Autrement dit, ou bien on règle le/les problème/s ou on lâche prise, ou bien on réalise qu’il n’y a pas de quoi s’empêcher de dormir, ou bien encore on s’attaque à la tension corporelle elle-même en utilisant diverses stratégies qui vont de la relaxation à la médication en passant par l’activité physique modérée et de nombreux autres chemins. On peut évidemment utiliser les trois cibles de changement simultanément : on se calme, la difficulté apparaît alors moins dramatique et on comprend qu’il vaudrait mieux s’y prendre de telle  ou telle façon pour la résoudre. À la longue, cette façon de faire se transforme en habitude, si bien que la plupart des difficultés qui apparaissent dans nos vies nous perturbent beaucoup moins, ce qui permet de les résoudre plus efficacement, et ce sans trop de stress.

 

Esprit serein, corps détendu

La gestion du stress comporte ainsi de multiples outils dont le but est d’aider à garder l’esprit serein et le corps détendu. Or le stress crée une tension qui n’invite pas de prime abord à garder l’esprit serein, mais qui pousse plutôt à régler le problème, ce qui devrait faire en sorte que la tension tombe d’elle-même. C’est pourquoi on cherche malgré l'évidence à ce que nos interlocuteurs finissent par entendre raison, on veut absolument trouver l’argent qui manque, on veut arriver à livrer la marchandise coûte que coûte au travail, on est prêt à tout pour ne pas décevoir, on n'arrive pas à passer à autre chose tant que tout n'est pas parfait,  etc. 

En invitant à rester calme et à bien choisir ses façons d’aborder les situations créant problème, la gestion du stress va donc souvent à l’encontre du réflexe premier engendré par notre cerveau émotionnel (partie de notre cerveau qui réagit plutôt que de réfléchir) lequel réflexe est de tout régler le plus vite possible. En ce sens, elle constitue un changement d’optique important. Le retour au calme n'est pas toujours le résultat de changements extérieurs.

Évidemment, l’application rapide d’une solution efficace n’est pas à proscrire! Ce n’est que lorsque le stress perdure faute de solution réelle qu’il devient malsain de mettre tous ses espoirs — et ses insomnies — dans un règlement qui ne vient pas.

La gestion du stress est encore souvent confondue avec les seules stratégies visant à diminuer la tension corporelle et psychique lorsqu’elle devient relativement douloureuse (relaxation, massages corporels, bains flottants, méditation). La philosophie qui sous-tend ces pratiques utilisées en réaction à la tension pourrait se résumer par «quand tu es trop tendu, détends-toi!», un peu comme on propose «quant tu as mal à la tête, prends un analgésique». Cette façon de voir n’est pas erronée, mais elle reste incomplète. Une saine gestion du stress peut reposer sur une utilisation proactive et régulière (quotidienne) de la relaxation ou de la méditation (ou, du moins, du repos) mais elle suppose aussi le développement d’attitudes et de compétences qui nous permettent de vivre notre vie avec un sentiment de sérénité. L’idée est moins de combattre le stress que de cultiver la sérénité. Ici, les outils sont nombreux.

Une approche inclusive

Plutôt que de défendre la nécessité absolue d’utiliser tel ou tel outil (la relaxation, par exemple) en occultant les autres, ce site vous en propose un grand nombre. Certains sont désarmants de simplicité (la respiration abdominale, par exemple) alors que d’autres sont plus difficiles à intégrer dans sa vie (oser poser ses limites alors qu'on a une peur bleue du rejet, par exemple). Tous ont en commun de pouvoir aider à reprendre un sentiment de contrôle serein sur les éléments importants de sa vie.

Dans l’expression «contrôle serein» utilisée ci-dessus, le mot serein a plus d’importance que le mot contrôle. Un grand désir de contrôle peut en effet engendrer beaucoup de stress, comme cela se produit chez l’individu anxieux qui a toujours l’impression qu’il devrait être capable de tout prévenir.

Comme le dit la prière de la sérénité: agir sur ce sur quoi on peut agir, lâcher prise sur ce sur quoi on ne peut pas agir et être capable de déterminer là où notre pouvoir d’influence pour changer les choses peut ou ne peut pas s’appliquer. Par rapport aux situations extérieures, influençons ce que nous pouvons influencer (plutôt que de nous victimiser) et lâchons prise (plutôt que de nous acharner) là où notre influence est nulle.

 C’est par l’augmentation de l’activité de notre système nerveux sympathique et par le jeu des hormones augmentant la tension qu’une situation que nous jugeons difficile à vivre finit par produire des malaises ou des maladies. Ainsi, ce sont ces hormones qui accélèrent notre pouls quand on a très peur. Ce sont aussi elles qui engendrent des tensions musculaires, de la fatigue, de l’insomnie ou des malaises digestifs lorsque nous sommes inquiets, troublés, frustrés, humiliés ou grandement déçus. On leur doit les épisodes de panique ou les pertes de contrôle émotif ou comportemental, ainsi que les dépressions d'épuisement lorsqu'elles demeurent à un niveau élevé longtemps.

De nombreuses recherches scientifiques montrent aujourd’hui que l’expression «prendre le temps de souffler» est plus qu’une façon de parler. S’arrêter quelque peu pour respirer profondément amène en effet une forme de recul qui peut nous éviter fatigue et tensions inutiles — on parle d’allostasie — , les mécanismes biologiques qui gardent le corps en équilibre se dérèglent. Comme notre cerveau est aussi un organe, le corps et l’esprit deviennent malades.

Comme d’autres facteurs (la condition physique, l’alimentation, l’hérédité, les vapeurs et produits toxiques, etc.), le stress peut donc affecter le sommeil, l’appareil digestif, le système cardiovasculaire, le système immunitaire, la régulation des émotions, la capacité de concentration, la tension nerveuse, etc. 

Stress et habitudes de santé

En plus de l’impact direct sur les organes par les hormones qui lui sont associées, le mauvais stress a aussi un effet sur la santé via certains changements de comportements qu’il induit.

- La tension musculaire engendrée par le stress rend le repos, la détente ou la relaxation moins invitants :        on se sent mal quand on s’arrête, on a juste envie de bouger tout le temps!

- La fatigue associée à la tension musculaire et au manque de sommeil finit par affecter le désir de faire de l’activité physique.

- Souvent, on réagira à la fatigue liée au manque de sommeil par une consommation accrue de caféine, «pour être capable de tenir le coup», ce qui augmentera d’autant plus la tension et nuira au sommeil.

- Les émotions douloureuses (frustration, tristesse, colère, peur, envie, culpabilité, etc.) liées aux difficultés qui créent le stress mènent souvent à une augmentation de la consommation de sucreries, d’aliments gras ou salés, de tabac, de café ou d’alcool. On se console, on compense ses malaises intérieurs en mangeant du chocolat ou en prenant de l’alcool, par exemple.

- Le sentiment de manquer de temps lié pourra lui aussi conduire à délaisser l’activité physique ou à manger des produits moins sains, plus rapides à avaler, ou à sauter des repas.

- L’augmentation de la vitesse d’exécution liée à la peur de ne pas avoir le temps de finir, à la pression, mène souvent à des accidents.

Non seulement la personne stressée a-t-elle une tension qui engendre biologiquement des malaises et des maladies, mais elle a en plus du mal à se reposer, elle mange mal, elle entretient sa tension avec le café, elle délaisse l’activité physique et risque des accidents : rien de bon pour la santé!

Par opposition, la personne reposée et sereine qui se lève le matin heureuse de s’engager dans une journée où elle accomplira un certain nombre de choses qui ont du sens à ses yeux se sentira énergique. Il y a ici une alternance de tension pour accomplir des choses et de repos (physique ou mental) entre les accomplissements. Le repos lié au sentiment de contrôle vient régulariser l’impact que cette tension aurait autrement : on parle alors de bon stress. Le taux circulant des différentes hormones de stress est quelque peu différent et moins élevé de ce qu’il est dans les cas de mauvais stress; de plus, le sentiment de contrôle fait que la tension lâche chaque jour, quand l’heure du repos arrive. Dans les cas de mauvais stress, cette tension ne redescend presque jamais à un niveau sain, même pas la nuit: on reste biologiquement à de hauts niveaux d’hormones de stress et on a psychologiquement le sentiment qu’on ne sera tranquille que lorsque la situation sera enfin réglée.  C’est ce qui mène à l’augmentation des symptômes, tant dans leur diversité que dans leur intensité.

Attention : le bon stress peut se transformer en mauvais stress et mener à la fatigue et à la maladie. Si la stimulation et l’excitation sont trop grandes et que le repos s’avère insuffisant, le corps reste constamment tendu et ses mécanismes de régulation sont affectés. On a ainsi vu des artistes en pleine gloire qui, faisant tournée sur tournée sans repos vraiment réparateur, ont dû s’arrêter, épuisés. Le secret reste dans l'équilibre.

D'un point de vue scientifique, ce que l'on appelle «stress» est donc une réaction d'adaptation gardant l'attention vers ce qui trouble la sérénité et mobilisant le corps vers l'action. Maintenue longtemps à des niveaux élevés, cette réaction engendre des malaises et conduit à la maladie. Apprivoiser son stress, c'est reconnaître ses symptômes, être capable de les relier aux émotions qui les engendrent, émotions elles-mêmes liées à des situations qui ne se règlent pas. Au niveau des corrections à apporter pour retrouver une certaine sérénité, on peut agir de façon plus efficace pour solutionner les difficultés, diminuer sa tension à l'aide de techniques, ou changer sa perception des choses de façon à ce qu'elles nous troublent moins. C'est à la fois apprendre à rester calme, à reconnaître ce qui déclenche ou maintient de la tension en soi et à explorer son monde intérieur pour mieux comprendre pourquoi.

Vous trouverez sur ce site des explications plus poussées sur ces différents thèmes ainsi que des questionnaires et des moyens d'action. L'accent a été mis sur le stress au travail, mais beaucoup des méthodes qui s'appliquent dans ce domaine peuvent aussi convenir à d'autres problématiques.